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Le cordier dévoile ses secrets de fabrication

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27 juillet 2011
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Par Isabelle Le Maléfan

Dans le cadre des festivités intitulées Le fort s’endimanche, le lieu historique national du Fort-Chambly proposera, de 13 h à 17 h, le dimanche 31 juillet 2011, une animation sur le métier de cordier. Lors de cette activité interactive, les visiteurs découvriront notamment les techniques utilisées en Nouvelle-France pour la confection d’un cordage.

À l’époque de la Nouvelle-France, la fabrication artisanale de la corde, cet outil indispensable, demandait patience et minutie. « Le métier de cordier est un métier intéressant qui demande une certaine habileté. Malheureusement, il a été abandonné au fil du temps », confie Richard Roy, cordier par passion depuis une quinzaine d’années et membre de la corporation Les vieux métiers, les métiers vivants de Longueuil.

C’est à force de lecture, notamment sur la corderie royale de Rochefort en France, que le Lavallois a appris les rudiments du métier. « J’ai commencé la fabrication de cordes au village acadien de Caraquet. Puis, je me suis ensuite perfectionné en rencontrant d’anciens cordiers », poursuit-il. 

Retour dans le temps

Muni de sisal et d’un rouet à corde, communément appelé « embobineuse », le cordier présentera son savoir-faire et donnera un aperçu des techniques utilisées aux 17e et 18e siècles. Mais pas seulement. Passionné par ce métier, Richard Roy expliquera l’évolution des cordiers du temps de la Nouvelle-France. Il évoquera notamment l’époque où Jean Talon faisait venir des cordiers de France.

L’artisan pratique la fabrication artisanale de la corde, outil indispensable aux activités quotidiennes en Nouvelle-France. Autrefois, chaque village avait son cordier. La corde avait moult usages. Il travaillait pour le milieu agricole, le monde maritime et pour une clientèle privée. Pour cette dernière, il confectionnait des cordes pour la vannerie, le tissage et la reliure. La corde était également utilisée par les bouchers, les cuisinières ou encore pour la réalisation de hamacs. Elle servait également à enrouler les bottes de pailles. Et les plus grands consommateurs de corde étaient nuls autres que les pêcheurs et les marins. En effet, imaginez la quantité de cordage nécessaire à la fabrication d’un filet de pêche ou pour hisser les voiles d’un gréement. « Pour un voilier, il fallait compter près de 30 km de cordage », dévoile Richard Roy.

À l’époque, les cordes, quelque soit leur taille, étaient confectionnées en chanvre. Au fil du temps, le chanvre a été remplacé pour réaliser des cordes d’acier. Les techniques d’aujourd’hui permettent la création de cordage en polymère « qui ont l’avantage de ne pas pourrir », indique M. Roy.  Le principe consiste à réunir plusieurs fils, par torsion, pour produire un toron, puis plusieurs torons pour obtenir une corde. La corde terminée est enduite d'une solution de colle et d'eau.

Transmettre son savoir

Lors de cette journée de démonstration, Richard Roy espère « faire découvrir la magie du cordage. Ce que j’aime? Le cordage de la corde, les techniques et le vocabulaire », confie-t-il.

Richard Roy n’est pas cordier de profession puisqu’il n’en existe plus aujourd’hui. À travers ces journées de démonstration, il souhaite transmettre son savoir : « Il est vraiment important de transmettre l’ingéniosité de ces artisans. C’est comme un livre d’histoire, c’est un apprentissage perpétuel.»  Le métier de cordier se transmettait autrefois de père en fils. Et Richard Roy perdure la tradition. « Depuis cinq ans, mon fils, Jonathan, s’intéresse au cordage, ajoute-t-il fièrement. Il prend du plaisir à confectionner des bracelets et des cordages pour les enfants. »

Et justement pour transmettre un savoir, rien de tel que de se retrousser les manches. Richard Roy impliquera les visiteurs en leur proposant de réaliser eux-mêmes une corde souvenir, à la manière d’antan.

 

Tarification : adulte : 5,65 $ aîné (65 ans et plus): 4,90 $ ; enfant (6 à 16 ans) : 2,90 $ ; forfait famille : 14,20 $. Le fort est ouvert, jusqu’au 5 septembre, tous les jours de 10 h à 18 h et du 7 septembre au 23 octobre, du mercredi au dimanche de 10 h à 17 h. Renseignements au 450 658-1585 ou 1 888-773-888.

commentairesCommentaires

1

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  • R
    richardroy7
    temps Il y a 9 ans
    La démarche est réelle et intéressante.

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