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Au tour du campement propalestinien de l'Université d'Ottawa d'être démantelé

durée 16h54
10 juillet 2024
The Canadian Press, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par The Canadian Press, 2024

L’Université d’Ottawa rapporte que des manifestants propalestiniens ont démantelé le campement qui se trouvait sur le campus depuis deux mois.

Le président de l’université, Jacques Frémont, a déploré que le campement se trouve actuellement dans un «état déplorable» et que l’école allait restaurer la zone, accusant les manifestants de l’avoir saccagée avant de partir.

«Nous condamnons les actes de vandalisme commis par les manifestants avant de quitter les lieux», a-t-il déclaré dans un communiqué mercredi.

«Au cours des deux derniers mois, nous avons géré les risques liés au campement non autorisé sur la propriété universitaire tout en maintenant un dialogue ouvert et de bonne foi avec les organisateurs étudiants pour trouver des moyens pacifiques d’y mettre fin.»

Un groupe dirigé par des étudiants représentant les manifestants a déclaré sur les réseaux sociaux que l’université n’avait pas répondu à leurs demandes, notamment la reconnaissance du racisme anti-palestinien et le retrait de ses investissements en Israël.

«L’université a réagi en tergiversant, en nous parlant dans un jargon bureaucratique et en rejetant complètement nos demandes très raisonnables», a affirmé le groupe, qui a prévenu que le campement n’était qu’un mode d'action parmi d'autres et qu’ils continueraient à affronter l’administration sur ce sujet.

M. Frémont a promis que l’université respecterait la liberté académique et la liberté d’expression.

«Nous avons entendu le message des manifestants. Nous reconnaissons pleinement la douleur causée par la violence a cours au Moyen-Orient depuis octobre de l’année dernière», a-t-il dit.

«Cette douleur est effectivement ressentie par de nombreux membres de notre communauté. Nous savons également que les tensions que le conflit provoque sur notre campus et dans notre société persisteront.»

La semaine dernière, des manifestants ont évacué un campement vieux de deux mois sur le campus du centre-ville de l’Université de Toronto après qu’un juge a accédé à la demande d’injonction de l’école qui aurait permis à la police d’intervenir pour expulser et arrêter les manifestants s'ils étaient restés.

D'autres démantèlements

Les manifestants propalestiniens ont également démantelé leurs campements dans deux universités du sud de l’Ontario au cours de la fin de semaine.

Les campements de l’Université de Waterloo et de l’Université Western ont été vidés environ deux mois après leur création, dans le cadre d’un mouvement plus large appelant les établissements universitaires à rompre leurs liens avec Israël.

Un groupe représentant les manifestants de l’Université Western a confirmé que leur décision avait été prise après «un examen attentif» et qu’ils continueraient de faire pression en faveur du désinvestissement par d’autres moyens.

À l’Université de Waterloo, un groupe dirigé par des étudiants représentant les manifestants a indiqué avoir décidé de «décamper volontairement» dimanche soir, dans le cadre de ce qu’il a qualifié de décision stratégique.

Le groupe a annoncé qu’il ciblerait désormais les investissements et les partenariats de l’université avec Israël, qui, selon lui, ont été révélés grâce aux manifestations et à l'installation du campement.

Le président de l’université, Vivek Goel, a rapporté que le campement avait été démantelé de manière pacifique et que l’école retirerait les poursuites et la procédure d’injonction qu’elle avait récemment lancées en lien avec le mouvement de protestation.

Maan Alhmidi, La Presse Canadienne