Les tarifs pourraient entraîner une diminution de 3 % du PIB, selon la CIBC
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Par La Presse Canadienne, 2024
TORONTO — Un rapport de la CIBC indique que des tarifs douaniers imposés par les États-Unis pourraient entraîner une diminution jusqu'à 3,25 % du produit intérieur brut du Canada, même en tenant compte des exemptions possibles pour le secteur pétrolier et gazier.
Une analyse publiée mardi a examiné quatre scénarios potentiels dans lesquels le président américain Donald Trump imposerait de nouvelles taxes sur les biens importés du Canada, allant de 10 à 20 %, avec des exceptions possibles pour les industries clés.
S'adressant aux journalistes lundi soir, Donald Trump a déclaré qu'il envisageait d'imposer des tarifs de 25 % au Canada et au Mexique à partir du 1er février.
Le premier ministre Justin Trudeau a affirmé que le Canada réagirait et que «tout est sur la table».
Le rapport de la CIBC indique qu'un tarif de 20 % qui exclurait les matières premières, qui représentent environ 46 % des exportations canadiennes vers les États-Unis, entraînerait quand même une baisse de 3,25 % du PIB.
Dans un scénario plus conservateur, où un tarif de 10 % seulement serait appliqué et exclurait à la fois les matières premières et le secteur automobile, l’impact sur l’économie canadienne serait d’environ 1,35 %. Cette hypothèse exempterait environ 60 % des exportations canadiennes vers les États-Unis.
Le rapport suggère que l’administration Trump pourrait ne pas vouloir taxer ces secteurs, car ils dépendent fortement d’une intégration étroite avec le Canada. Il note que les secteurs du pétrole et du gaz et de l’automobile représentent respectivement 28 et 14 % du total des exportations canadiennes vers les États-Unis.
«Agir ainsi entraînerait un coût important pour les emplois américains, contredirait les initiatives de Donald Trump en matière d’énergie bon marché et augmenterait considérablement l’inflation», a-t-il soutenu.
«De manière réaliste, nous ne pensons pas qu’un tarif permanent de 25 % constitue une menace crédible dans un avenir immédiat. Les obstacles à la mise en œuvre, les négociations et le risque élevé de représailles dans ce scénario rendent peu probable qu’une guerre commerciale aille aussi loin – du moins à notre avis.»
L'analyse de la CIBC était basée uniquement sur les effets potentiels d'un tarif initial, plutôt que sur l'impact combiné de toute mesure de rétorsion.
Sammy Hudes, La Presse Canadienne