Québec espère que le départ de Pierre Fitzgibbon signale la fin de l'arrogance

GRANBY — Quelle que soit la personne qui remplacera Pierre Fitzgibbon comme superministre de l’Économie et de l’Énergie, elle devra «tourner la page de l'arrogance», selon l’expression utilisée par le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, à l’entrée du caucus de sa formation, jeudi matin, à Granby.

Le premier ministre François Legault doit procéder à ce que l’on qualifie d’ajustement ministériel plus tard en journée, mais déjà, le nom de l’actuelle ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, circule pour remplacer M. Fitzgibbon, alors que le ministre responsable de la Langue française et des Relations canadiennes, Jean-François Roberge, hériterait de l’Immigration.

«Un vrai débat collectif»

Tant M. Nadeau-Dubois que son porte-parole en matière d’économie et d’énergie, Haroun Bouazzi, se sont dits prêts à donner la chance au coureur à Mme Fréchette, mais ils exigent toujours le retrait du projet de loi 69 sur l’énergie qui était piloté par Pierre Fitzgibbon.

Québec solidaire réclame «un vrai débat collectif» et le développement d’un véritable plan sur l’énergie et l’avenir d’Hydro-Québec, que le chef parlementaire de la formation qualifie de joyau national.

Quant à l’éventuelle nomination de M. Roberge à l’Immigration, Gabriel Nadeau-Dubois souligne qu’il s’agira du cinquième ministre de l’Immigration en six ans. Il reproche au gouvernement Legault de gérer l’immigration «par idéologie plutôt que par gros bon sens».

À l’approche de la session parlementaire qui s’ouvre la semaine prochaine à Québec, les 12 députés de Québec solidaire se préparent à porter prioritairement les dossiers du coût de la vie et de l'adaptation au changement climatique.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne