Une meilleure situation que l'année dernière
Bernard Drainville dresse un bilan positif avant la rentrée scolaire
Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a brossé un portrait positif concernant la rentrée scolaire à venir, lors d'une conférence de presse tenue ce matin. En effet, la situation serait mieux que l'année dernière.
Malgré qu'il y est 20 000 élèves de plus que la rentrée précédente à scolariser, M.Drainville indique que les enfants et les parents n'ont pas à s'inquiéter, car déjà un grand nombre d’enseignants connaisse depuis la semaine dernière le groupe d’élèves auquel ils vont enseigner pendant l’année scolaire. Selon le ministre, ceci est possible grâce au nouveau système d'affectation du 8 août. Par le passé, la majorité des enseignants apprenaient à la fin août, voire la veille de la rentrée ou après.
« On a voulu mettre fin à un système qui faisait passer les procédures administratives avant l’intérêt de l’enfant. Car vous en conviendrez c’est pas mal plus agréable pour nos élèves, nos parents et notre personnel de commencer l’année avec un poste identifié par un enseignant dans la classe », explique-t’il.
Il n'est plus possible pour les membres du personnel de changer de poste après cette nouvelle date offrant plus de stabilité et augmente la facilité de gestion pour combler les postes restants.
Des chiffres encourageants
Bernard Drainville ne nie pas qu'il y a toujours un problème de pénurie d'enseignants, mais comparativement à l'année dernière ils restent beaucoup moins de poste à combler à pareille date. On doit d'ailleurs compter 3 700 places de plus qu'en 2023. Par contre, l'année dernière on cherchait toujours 8 700 enseignants, alors que l'on parle en date d'aujourd'hui de 3 700 postes.
Le gouvernement est persuadé que ce chiffre va rapidement continuer à baisser et que c'est la nouvelle mesure de l'affectation qui est en grande partie responsable de ces chiffres.
D'autres nouvelles mesures
Le ministère dit avoir moderniser la méthode de collecte d'informations. Autrefois, tout était fait « à la mitaine » , alors que maintenant tout a été automatisé rendant le tout plus fiable avec des définitions standardisées.
Le but est d'avoir des enseignants qualifiés détenant leur brevet et c'est pourquoi des mesures de valorisation ont été mises en place. Plusieurs ont été négociées lors du renouvellement de la convention collective. La grille salariale a été revue. M.Drainville indiqu qu'une ouvelle enseignante qui débute commence à 65 000$ et qu'après 13 ans elle sera 109 000 $.
De plus, des aides à la classe seront ajoutées dans la moitié des classes du primaire représentant de14 000 à 15 000 personnes. Un total de 5400 nouveaux postes permanents pour des personnes qui sont à contrat ont été créés.
Concernant les enseignants retraités, il y a eu une augmentation de leur salaire sans pénalités sur leur régime de retraite et sans contribution. Finalement, des étudiants au BAC peuvent désormais passer leur brevet avec 30 crédits.
Un poids important sur le réseau d'éducation
Bien qu'il y ait 20 000 élèves de plus à placer, M.Drainville assure qu'ils sont parvenus à leur trouver une place. Toutefois, la limite est atteinte et il a fallu faire des choix difficiles, dont fermer des classes de maternelle 4 ans ou de ne simplement pas en ouvrir dans certaines écoles. À la place, il a fallu ouvrir des classes de francisation, car une grande partie des nouveaux élèves sont des nouveaux arrivants.
Le ministre ne blâme aucunement ces derniers, mais bien le programme fédéral d'immigration qui est un grand litige entre les deux paliers gouvernementaux. Il veut simplement tirer une sonnette d'alarme, car selon lui cela ne peut pas continuer à ce rythme.
Il a terminé en rappelant qu'il y a du positif dans cette annonce : « on ne nie pas les problèmes qui demeurent, mais quand il y a du positif il faut le souligner.»
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