Élection partielle
Le PQ défend son candidat dans Jean-Talon, qui avait discuté avec la CAQ
Par La Presse Canadienne
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre-Plamondon, a écourté son congé de paternité mercredi pour défendre son candidat dans l'élection partielle de Jean-Talon, qui a eu des pourparlers avec la Coalition avenir Québec (CAQ) au dernier scrutin.
Selon des informations d'abord rapportées par «La Presse», puis confirmées par «Le Journal de Québec», le candidat du PQ, Pascal Paradis, aurait eu des discussions avec la CAQ sur une éventuelle candidature dans Charlevoix–Côte-de-Beaupré.
D'après ces reportages, les pourparlers auraient échoué parce que M. Paradis aurait exigé un poste de ministre et que le parti lui paie un appartement pendant la campagne.
Dans un long message publié sur X (anciennement Twitter), M. St-Pierre-Plamondon a complètement rejeté cette version des faits.
Le chef péquiste a indiqué que la CAQ avait elle-même approché M. Paradis, qui avait «simplement consenti à des échanges exploratoires dans le cadre desquelles on lui a garanti la confidentialité».
Et selon la version de M. St-Pierre-Plamondon, c'est M. Paradis qui aurait refusé l'offre de la CAQ.
«L’une des raisons est qu’on lui a d’abord représenté qu’il serait ministre de la Capitale nationale, pour ensuite retirer cette offre dans le cadre de la discussion», a-t-il indiqué.
M. Paradis aurait également exprimé son opposition au fameux troisième lien et la CAQ lui aurait demandé de faire campagne en gardant le silence sur le sujet.
«En ce qui me concerne, sa seule erreur aura été d’avoir fait confiance à la CAQ quant à la confidentialité de leur offre», a tranché Paul St-Pierre-Plamondon.
«Pascal Paradis est un indépendantiste assumé. C’est une candidature de calibre ministérielle qui choisit de se présenter avec le Parti Québécois alors qu’il n’y a vraisemblablement pas de poste de ministre qui l’attend chez nous au terme de cette élection.»
M. St-Pierre-Plamondon doit faire l'annonce officielle de la candidature de Pascal Paradis jeudi. M. Paradis est un avocat qui a notamment cofondé Avocats sans frontières, duquel il est directeur général depuis 2004.
Le premier ministre François Legault n'a pas encore annoncé la date de l'élection partielle dans Jean-Talon, une circonscription de la région de Québec. La députée caquiste Joëlle Boutin a forcé la tenue d'un scrutin après sa démission en juillet.
Selon les sondages, la lutte s'annonce très chaude entre la CAQ et le PQ.
La Presse Canadienne
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