Environnement
Les GES au Québec ont baissé de 5,6 % comparativement à avant la pandémie
Par La Presse Canadienne
En 2021, la province a enregistré des niveaux d'émission de gaz à effet de serre (GES) inférieurs à ceux enregistrés avant la pandémie, mais supérieurs à 2020, selon le rapport sur la cible de réduction du gouvernement du Québec rendu public mercredi.
Le Québec a rejeté 77,6 millions de tonnes équivalent de dioxyde de carbone dans l’atmosphère en 2021, soit une baisse de 5,6 % comparativement à 2019, qui était le dernier bilan prépandémie.
On observe toutefois un léger rebond par rapport à 2020, une année où plusieurs mesures sanitaires avaient ralenti l’économie et où les Québécois avaient rejeté 74 mégatonnes dans l’atmosphère.
Le bilan du gouvernement indique que le Québec s’est maintenu au premier rang au Canada au niveau des émissions de GES par personne, avec 9 tonnes équivalent CO2 (t éq. CO2) par habitant, soit la moitié du taux pour l’ensemble du Canada, établi à 17,5 t éq. CO2.
Le secteur des transports est toujours le principal contributeur de GES.
En 2021, il a généré 33 Mt éq. CO2, soit 42,6 % des émissions totales. Le rapport sur la cible de réduction souligne toutefois qu’en 2021, les émissions de ce secteur se situent sous le niveau prépandémique.
Ces émissions ont donc diminué de 7,9 % par rapport à 2019.
Le secteur industriel est le deuxième plus grand émetteur, avec 25 Mt éq. CO2, ce qui représente 32,3 % des émissions totales.
Les émissions du secteur industriel ont diminué de 22 % depuis 1990, selon le rapport.
L'agriculture suit au troisième rang, avec 8,1 Mt éq. CO2, soit 10,4 % des émissions de GES.
Les bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels (chauffage) viennent au quatrième rang, avec 7,0 Mt éq. CO2, soit 9,1 % des émissions.
Le secteur des matières résiduelles, en baisse depuis quelques années, contribue à hauteur de 4 Mt éq. CO2 (5,2 %).
Loin de la cible pour 2030
En 2015, après l’Accord de Paris, le Québec s’est donné comme mission de réduire de 37,5 % les émissions de GES par rapport à leur niveau de 1990.
À la lumière de ce rapport, les émissions ont diminué de 8,9 % sur le territoire entre 1990 et 2021. Cet inventaire ne tient pas compte des données provenant du marché du carbone; si celles-ci étaient compilées, on observerait une réduction plus marquée des GES.
Prévisions pour 2022
Les données pour l’année 2022 ne sont pas encore complètement enregistrées, mais les fonctionnaires du gouvernement qui ont présenté le rapport mercredi prévoient, pour la première fois, une réduction de la consommation de carburants liée à une réduction du nombre de véhicules thermiques en 2022.
Malgré la baisse des GES prévue au niveau des transports, les fonctionnaires prévoient une hausse de 1,4 % des émissions en 2022, comparativement à 2021. Cette hausse est notamment expliquée par la reprise de certaines activités économiques, qui avaient été ralenties durant la pandémie.
Stéphane Blais, La Presse Canadienne
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