Politique fédérale
Justin Trudeau écarte un report du délai pour rembourser les prêts COVID
Par La Presse Canadienne
Ottawa ne donnera pas de nouveau sursis aux commerces et entreprises qui doivent lui rembourser les prêts d’urgence qui leur avaient été octroyés durant la pandémie de COVID-19.
Justin Trudeau a clairement fermé la porte à un nouveau report de l’échéance, alors que les prêts octroyés par le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC), mieux connus sous l'appellation de «prêts COVID», doivent être remboursés ce jeudi, 18 janvier.
Ces prêts ont principalement été consentis à de petites entreprises oeuvrant dans des secteurs tels que le commerce de détail, la restauration ou le tourisme.
S’adressant mardi à un parterre de quelque 650 gens d’affaires réunis à Montréal à l’invitation de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le premier ministre a été très clair: «après la période la plus intense de la COVID, il y a d'autres défis. On a prolongé deux fois déjà ces aides-là, mais à un moment donné, il est temps que l’on continue d'aller vers l'avant.»
M. Trudeau répondait alors à une question du président de la Chambre de commerce, Michel Leblanc, qui, à l’instar de nombreuses autres organisations économiques, s’inquiète de voir les bénéficiaires de ces prêts être incapables de rembourser à temps. De nombreuses grandes organisations, surtout celles représentant les PME, demandaient un autre report en invoquant entre autres le contexte économique marqué par l’inflation et la flambée des taux d’intérêt.
Le premier ministre a balayé ces préoccupations du revers de la main, affirmant que ceux qui avaient reçu ces prêts avaient «bien des options» et que «la majorité des entreprises» étaient à les rembourser pour respecter l’échéance du 18 janvier.
Risque de perte de subvention
Un des éléments importants entourant ces prêts est le fait qu’une part de ceux-ci est sous forme de subvention que les bénéficiaires n’ont pas à rembourser, qui varie de 10 000 $ à 20 000 $ selon l’ampleur de la somme fournie. Cependant, la subvention sera perdue si le prêt n’est pas remboursé à l’échéance du 18 janvier ou si le bénéficiaire n’a pas obtenu un refinancement de ce prêt auprès d’une banque à la date limite.
Il s’agit là d’une des options auxquelles le premier ministre faisait référence. «Ils peuvent renégocier avec leurs institutions financières et bénéficier encore de l'avantage des 10 000 $ ou des 20 000 $ qui sont enlevés.»
L’autre option, c’est d’étaler le paiement de leur dette sur trois ans à un taux d’intérêt réduit de 5 %, mais en choisissant cette solution, l’entreprise perd la subvention et doit rembourser la totalité du montant de l’argent avancé.
Mais Justin Trudeau a été clair: il n’y aura pas de nouveau report de l’échéance. «On est rendu à un point où c'est le temps de passer à autre chose. (…) La majorité des entreprises ont pu repayer ces prêts. Les autres, on va chercher d'autres façons de pouvoir les aider, les encourager, mais c'est le moment de continuer d'aller vers l'avant.»
Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne
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