Selon l'Institut Angus Reid
Le taux d'approbation de François Legault a poursuivi sa hausse cet été
Par La Presse Canadienne
Le taux d'approbation du premier ministre François Legault a poursuivi sa hausse cet été, selon l'Institut Angus Reid. Après avoir atteint un creux à la fin de l'année 2023, ses appuis ont augmenté de trois points de pourcentage au courant de l'été pour s'établir à 39 %.
Malgré cette remontée au cours des derniers mois, la popularité de M. Legault demeure inférieure à celle de six autres premiers ministres provinciaux. En fait, seuls Doug Ford, en Ontario, et Blaine Higgs, au Nouveau-Brunswick, sont moins populaires, selon le plus récent sondage trimestriel de l'Institut Angus Reid, qui a été publié jeudi et qui ne comprend pas les données de l'Île-du-Prince-Édouard.
Lors du sondage mené du 12 au 18 septembre, 9 % des répondants du Québec ont dit approuver fortement le travail de M. Legault, tandis que 30 % ont dit l'approuver modérément. À l'inverse, 37 % des participants ont dit désapprouver fortement le travail du premier ministre québécois, alors que 19 % ont dit le désapprouver modérément.
La hausse globale de la note de M. Legault s'explique par une hausse de trois points de pourcentage dans la catégorie des appuis forts par rapport à juin. La proportion de répondants qui désapprouvent le travail du premier ministre est restée stable par rapport au coup de sonde précédent.
Après avoir culminé à 77 % pendant la pandémie de COVID-19, le taux d'approbation de M. Legault a été en baisse pendant les mois suivants. Ses appuis ont connu une chute importante l'an dernier, passant de 57 % en décembre 2022 à 31 % en décembre 2023.
Depuis le début de l'année, toutefois, son taux d'approbation a lentement augmenté. Il a atteint 32 % en mars, 36 % en juin et 39 % en septembre.
Dans son rapport, l'Institut Angus Reid rappelle que la rentrée parlementaire n'a pas été de tout repos pour M. Legault.
Il note entre autres les départs du ministre Pierre Fitzgibbon, qui a choisi de se retirer de la vie politique, et du député Youri Chassin, qui s'est retiré du caucus de la Coalition avenir Québec pour siéger comme indépendant.
Dans le cas de la démission de M. Fitzgibbon, l'Institut Angus Reid soulève qu'il s'agit d'un «coup dur» pour le gouvernement de M. Legault, mais rappelle que le «superministre» était connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche.
«La démission du ministre est intervenue alors qu'il était le fer de lance d'un projet de loi crucial sur l'énergie», peut-on lire dans le rapport.
«Toutefois, M. Fitzgibbon avait déclaré que le projet de loi pourrait entraîner des "hausses importantes" des tarifs d'électricité, ce qui contredisait M. Legault lui-même, qui avait insisté sur le fait que les tarifs n'augmenteraient pas de plus de 3 % par année pour les clients résidentiels.»
L'Institut Angus Reid a réalisé ce sondage en ligne auprès d'un échantillon représentatif randomisé de 3985 adultes canadiens membres du Forum Angus Reid. Au Québec, l'échantillon comprend 641 participants et la marge d'erreur est de 4 %.
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Taux d'approbation des premiers ministres provinciaux en septembre, selon Angus Reid (variation par rapport au sondage de juin):
- Wab Kinew, Manitoba: 66 % (stable)
- Danielle Smith, Alberta: 46 % (+1)
- Andrew Furey, Terre-Neuve-et-Labrador: 46 % (-9)
- David Eby, Colombie-Britannique: 46 % (+3)
- Scott Moe, Saskatchewan: 45 % (-4)
- Tim Houston, Nouvelle-Écosse: 41 % (-3)
- François Legault, Québec: 39 % (+3)
- Doug Ford, Ontario: 31 % (stable)
- Blaine Higgs, Nouveau-Brunswick: 30 % (-1)
* Les données pour l’Île-du-Prince-Édouard ne sont pas publiées.
Mathieu Paquette, La Presse Canadienne
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