Augmentation de la sextorsion
La CAQ annonce s'attaquer au «fléau» du partage d'images intimes sans consentement
Par La Presse Canadienne
Simon Jolin-Barette a annoncé mercredi soir, d'une manière pour le moins originale, que le gouvernement québécois s'apprêtait à légiférer sur le partage d'images intimes sans consentement.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux du ministre de la Justice, on peut voir apparaître un texto disant «Petit aperçu de ma soirée d'hier ;)», suivi d'une image floutée d'une personne semblant être nue sur laquelle s'affiche progressivement le texte: «1 ado sur 5 aurait déjà reçu l’image intime d’une personne qui n’y consentait pas». Puis, M. Jolin-Barette apparaît en vidéo pour annoncer que le gouvernement de la CAQ compte s'attaquer au problème dès jeudi, qualifiant le partage d'images intimes sans consentement de fléau.
«Ça pourrait être votre fille, votre fils, votre sœur. Il ne suffit que d'un texto pour briser quelqu'un», affirme le ministre dans la vidéo.
Les cas de distribution non consensuelle d’images intimes sont en augmentation selon Statistique Canada. Le groupe de recensement indique que le nombre d'affaires de distribution non consensuelle d’images intimes est passé de 726 en 2019 à 1168 en 2023.
Mais c'est surtout la sextorsion qui peut en découler qui a explosé. Toujours selon les dernières données publiées par l'agence fédérale, le nombre de cas de sextorsion déclarés à la police au Canada a bondi de près de 300 % en près d'une décennie. Une grande partie de cette hausse a été constatée au cours de la pandémie de COVID-19.
La sextorsion est un crime qui a attiré le regard des Canadiens lorsqu'une adolescente âgée de 15 ans de la Colombie-Britannique s'est suicidée en 2012 après avoir été harcelée par un intimidateur caché derrière son anonymat.
- Avec des informations de Brieanna Charlebois
Caroline Chatelard, La Presse Canadienne
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