Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Après les « bris de services »

Francisation: les libéraux demandent une enquête au Commissaire à la langue française

durée 13h00
28 octobre 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Face aux «bris de services» dans les classes de francisation dans plusieurs régions du Québec, les libéraux réclament une enquête de la part du commissaire à la langue française, Benoît Dubreuil, arguant que le gouvernement «brise le contrat moral entre le Québec et les personnes qui viennent s’y établir».

«Nous apprenions aussi récemment que le délai d’attente moyen pour le début des cours de francisation à temps complet pour les quatre premiers mois de l’année fiscale en cours a doublé, étant désormais de 81 jours ouvrables, soit quatre mois. (...) Bref, il se dégage une impression de désordre qui laisse présager que le gouvernement est incapable de répondre à ses obligations en vertu de la Charte de la langue française», peut-on lire dans une missive que les députés libéraux André A. Morin et Madwa-Nika Cadet ont fait parvenir au commissaire, vendredi en fin de journée.

Mme Cadet rappelle que le « droit à l'apprentissage du français est enchâssé dans la Charte de la langue française».

«Ce droit à l'apprentissage du français, manifestement, le gouvernement peine à l'offrir. Donc selon nous, le commissaire devrait pouvoir avoir le mandat d'enquêter là-dessus et c’est pour ça qu’on lui a écrit cette lettre», affirme-t-elle en entrevue avec La Presse Canadienne.

Les libéraux s'appuient sur l'article 195 de la Charte de la langue française qui stipule que le «commissaire peut d’office faire les vérifications et les enquêtes» et l’article 189, indiquant qu’il a «pour fonction de surveiller le respect des droits fondamentaux conférés par la présente loi».

Des médias ont rapporté des fermetures de classes de francisation. Dans plusieurs entrevues cette semaine, le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François Roberge, a rejeté la responsabilité sur les centres de services scolaires, affirmant que son gouvernement avait augmenté les budgets de la francisation.

Malgré cela, le gouvernement peine à faire face à la hausse fulgurante de la demande. Rappelons qu’il y a actuellement autour de 600 000 immigrants temporaires sur le territoire québécois.

Madwa-Nika Cadet n’a pas voulu dire si son parti augmenterait les budgets en francisation. Le commissaire Dubreuil affirmait en février dernier qu’il en coûterait entre 10,6 à 12,9 milliards $ pour que «l’ensemble des immigrantes et immigrants temporaires complètent une formation de niveau intermédiaire en français».

«Les sommes présentées par le commissaire, je ne pense pas qu'on soit dans ce type de scénario là. Je pense qu'il y a moyen de mieux déployer l'offre et de s’assurer qu’on n’ait pas de bris de service», a-t-elle expliqué.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


21 novembre 2024

Mise à jour économique: les oppositions à Québec insatisfaites

Sans surprise, les oppositions à Québec ont tiré à boulets rouges sur la mise à jour économique du ministre des Finances, Eric Girard, qui prévoit toujours un déficit de 11 milliards $. Le Parti libéral du Québec (PLQ) accuse le gouvernement d’avoir «maquillé» le véritable déficit qui se situerait plutôt à 15 milliards $. «Ce gouvernement-là ...

21 novembre 2024

Les libéraux veulent offrir un congé de TPS sur certains produits à Noël

Les libéraux fédéraux cherchent à supprimer temporairement la taxe sur les produits et services (TPS) fédérale sur une série d'articles juste à temps pour Noël. Un haut fonctionnaire du gouvernement qui n'était pas autorisé à parler publiquement de l'annonce a déclaré que cette mesure toucherait un certain nombre d'articles, notamment les jouets, ...

21 novembre 2024

Le ministre Eric Girard fait le point sur la situation économique

Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, a présenté, ce matin, la mise à jour économique et financière de l’automne 2024. Bien que le Québec est un déficit record de 11 milliards de dollars, le gouvernement caquiste annonce des investissements additionnels de 2,1 milliards de dollars d’ici cinq ans, sur des enjeux considérés prioritaires ...