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Élocution du premier ministre du Canada, Justin Trudeau

Tarifs douaniers : le Canada riposte à cette menace de guerre économique

durée 12h45
4 mars 2025
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Gabrielle Denoncourt
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Par Gabrielle Denoncourt, Journaliste

Ce matin, lors d'une conférence de presse à Ottawa, le premier ministre du Canada Justin Trudeau a annoncé les mesures de riposte envers les tarifs douaniers de 25 % imposés par le président américain Donal Trump sur une grande partie des produits canadiens. 

Le ministre des finances et affaire intergouvernementales, Dominic LeBlanc, la ministre des affaires étrangères, Mélanie Joly et le ministre de la sécurité publique, David McGuinty, accompagnait le premier ministre canadien durant la conférence.  

Rappelons que le Canada avait eu un sursis d'un mois de la part du gouvernement américain qui avait exigé aussi du Mexique de resserrer la sécurité aux frontières concernant le trafic de fentanyl. Le gouvernement Trudeau avait nommé rapidement un ancien haut-gradé de la GRC,  Kevin Brosseau, comme « Tsar du fentanyl » en plus d'ajouter du personnel à la frontière.

Malgré tous ces efforts, le président américain a décidé de mettre à exécution, ce 4 mars, sa menace de guerre économique, en imposant les tarifs douaniers à la hauteur de ce qui avait été annoncé. 

Mesures de riposte 

Le Canada a décidé d'en faire de même en imposant des droits de douane de 25 % sur 155 milliards de dollars de produits américains.

D’abord sur 30 milliards, puis sur 125 milliards de dollars de dollars de marchandises dans 21 jours.

M. Trudeau n'exclut pas la possibilité d'utiliser des mesures non-tarifaires si les États-Unis ne reculent pas sur cette décision « injustifiée ». Il n'a pas été en mesure de dire précisément ce qui pourrait être fait, mais des discussions sont en cours et le seront dans les prochains jours avec les différentes provinces. 

Le fentanyl, un faux prétexte utilisé par Trump

Selon le premier ministre du Canada, Donald Trump utilise le trafic de fentanyl et d'immigrants illégaux provenant du Canada comme un faux prétexte pour imposer ces tarifs douaniers. Selon les dernières informations, les saisies de fentanyl à la frontière ont baissé de 97% entre décembre 2024 et janvier 2025. La frontière était déjà sécurisée, alors que la drogue et les immigrants illégaux représentent moins de 1 % de ce qui entrent aux États-Unis par le Canada. 

« Nous avons répondu aux préoccupations émises par le président en appliquant un plan de protection de la frontière d’une valeur de 1, 3 milliards de dollars avec des moyens ultramodernes, Intelligence artificielle et d’imageries artificielles et nous coopérons avec les agences américaines. Nous avons déployé des drones, des hélicoptères et des effectifs supplémentaires pour sécuriser notre frontière, il y a un mois », explique Justin Trudeau. 

Il ajoute qu'il est plutôt difficile de comprendre ce que désire réellement M.Trump avec ces impositions, car il ne se base sur aucunes données factuelles. Depuis le sursis des tarifs, le premier ministre n'a pas réussi à parler avec le président américain qui préfère utiliser les réseaux sociaux pour informer de ses choix. 

Une économie interreliée 

Justin Trudeau a tenu à dire quelques mots à la population américaine pour leur expliquer que les choix de leur président vont également les impacter et que l'économie des deux pays amis est interreliée. Que le Canada n'a aucune envie de nuire à leur pays.

D'ailleurs, il n'a pas mâché ses mots : « Cependant, c'est votre gouvernement qui a décidé d'agir de cette façon, de vous faire cela et de vous le faire subir. Ce matin, les marchés sont en baisse et l'inflation devrait augmenter de manière spectaculaire dans toute votre pays. Votre gouvernement a choisi de mettre en péril les emplois américains, dans des centaines et milliers de lieux de travail qui existent grâce aux liens entre les deux pays ou parce que les consommateurs canadiens cesseront d'acheter vos produits. »

Il est persuadé que les contre-coups de cette décision auront sur les Américains joueront en faveur du Canada, ce qui forcera le président américain à reculer. 

« Ils ont décidé de lancer une guerre commerciale qui va nuire principalement aux États-Unis. Ils ont choisi de saboter leur propre programme qui était sensé ouvrir une ère de nouvelle prospérité pour les États-Unis », explique-t-il. 

De plus, le gouvernement canadien s'est rapproché du Mexique qui vit également la même chose, afin de se battre ensembles pour se défendre face à la menace que représente Donald Trump. 

Se battre contre les tarifs, et non vivre avec 

Actuellement, si les tarifs restent en place à long terme, il y a 160 000 Québécois qui risquent de perdre leur emploi. C'est pourquoi, que le gouvernement canadien a l'intention de se pencher sur ce scénario, dès aujourd'hui, en ce qui concerne l'assurance-emploi. 

Toutefois, le chef à la tête du pays veux rappeler aux gens que « leur but ce n'est pas de trouver des façons pour que les Canadiens puissent passer à travers de ces moments difficiles. C'est d'empêcher, ces moments difficiles de durer plus que le temps minimum nécessaire. Si on peut faire enlever ces tarifs demain, c'est ce qu'on va essayer de faire. Notre priorité, c'est de mettre fin à cette guerre économique » . 

 

 

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