Le secret des armes à feu de la Nouvelle-France dévoilé
Par Isabelle Le Maléfan
Tous les dimanches, le fort de Chambly est le théâtre de bien des démonstrations. Que ce soit la découverte des métiers d’autrefois comme le tonnelier, le cordier ou encore l’armurier, le fort est le lieu à visiter pour apprendre l’histoire de ce lieu unique.
Bâton à feu, fusils, pistolets ou encore mousquets n’auront plus de secret après la présentation des armes à feu de la Nouvelle-France, proposée dimanche au cœur du musée du fort. « En tant que passionné d’armes, c’est un loisir pour nous de faire des copies d’armes anciennes. Cela demande beaucoup de travail en atelier mais aussi beaucoup de travail de recherche », confie Henri Boucher, l’armurier. D’ailleurs, c’est à force de recherches que ce dernier a fini par penser que : « les teintures à bois n’existaient pas. En général, les fusils étaient en noyer mais dans les archives, il en existe en érable et en merisier. Il n’y a rien dans les écrits sur une éventuelle teinture. Je pense que ce que nous voyons aujourd’hui, au bout de 250 ans, c’est le bois qui a naturellement foncé avec la lumière. »
A travers les nombreuses découvertes qui ont jalonné les époques, celle du bâton à feu mettra fin aux chevaliers. En effet, le projectile expulsé par le bâton a suffisamment de force pour briser l’armure du chevalier. « Il n’est plus le maîtres des champs de bataille, explique Henri Boucher. Le monde change, évolue. Le chevalier qui état jusqu’alors invincible peut être abattu par n’importe quel soldat. »
De multiples découvertes
Au fil des années, les armes se modernisent. Du bâton à feu, les soldats tirent ensuite avec des canons, des pistolets puis des mousquets. Ces derniers seront d’ailleurs utilisés de Champlain à Frontenac. Et à la question, qu’est-ce qu’un fusil, l’armurier répond simplement : « Un tube de fer avec une vis au bout, une crosse en bois et une mèche. »
« Comment allume-t-on une mèche ? », demande alors un visiteur. A cette question, une petite et courte démonstration est faite pour éviter au détecteur de fumée de se déclencher dans le musée. « Nous frappons une pierre à fusil contre un morceau de métal. Ensuite, nous pouvons mettre le feu aux poudres », s’amuse à dire Henri Boucher.
Mais sous cette présentation éducative, « il ne faut pas oublier que ces armes servent à tuer », souligne l’armurier.
Le fort s’endimanche
Jusqu’à la fin de l’été, le fort accueille les visiteurs tous les jours de 10h à 18h. De nombreuses activités sont proposées les dimanches. A noter dans les agendas, le 17 juillet, les visiteurs partiront à la découverte du métier de tonnelier. Le 24 juillet sera l’occasion de découvrir la fabrication de poteries et le 31 juillet, les bras du cordier seront mis à l’épreuve lors de la confection d’un cordage.
En août, les activités ne manqueront pas. Dès le 7 août, le fondeur de cuillers animera un atelier dans la cour du fort. Le 14 août sera, dans le cadre du mois de l’archéologie, l’occasion de découvrir le travail de la taille de pierre. Les 20 et 21 août, une grande fête célèbrera Saint-Louis. Le 28 août, la fileuse de laine expliquera son travail. Et pour clore l’été, le 4 septembre sera l’occasion du temps des récoltes.
Renseignements au : 450-658-1585 ou 1-888-773-8888
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