La partie nord de l'île aux Lièvres ne peut être caractérisée écosystème forestier exceptionnel
Par Yves Bélanger
Deux études commandées par le promoteur de La Seigneurie des îles et réalisées récemment par un ingénieur forestier et un biologiste, soutiennent qu'il n'y a aucun milieu humide ni écosystème forestier rare sur la partie constructible de La Seigneurie des îles. Selon ces experts, un développement résidentiel sur ce secteur n'affecterait aucunement sa valeur environnementale.
Ces informations ont été dévoilées mardi dernier dans le cadre d'une conférence de presse orchestrée par le camp du OUI. Gaston Lacroix, biologiste de la firme Aecom, a indiqué que l'étude effectuée ne portait que sur le 23 % constructible de la pointe nord de l'île aux Lièvres puisque l'autre 77 % est déjà identifié comme un milieu inondable, interdit à la construction. « Nos analyses démontrent qu'il n'existe aucun milieu humide ni, ni écosystème forestier exceptionnel, ni même espèce faunique ou floristique menacée ou vulnérable sur la partie de l'île visée par le développement résidentiel. »
L'étude réalisée sur le terrain a démontré que la partie constructible de l'île est actuellement un boisé composé de 15 espèces de feuillus : tilleuls d'Amérique (26 %), l'érable à sucre (24 %), l'érable rouge (15 %) et le caryer cordiforme (13 %). « Les autres essences d'arbres sont présentes de façon marginale dans le boisé sans toutefois faire partie des espèces vulnérables ou menacés », a assuré l'ingénieur forestier Jean Gobeil, qui a procédé à la caractérisation du site.
Mario Venafro, propriétaire de l'île aux Lièvres, a pour sa part déclaré que, même avant que des citoyens s'opposent à son projet, il a toujours insisté pour que le développement domiciliaire de l'île respecte les normes environnementales. Il indique que c'est pour cette raison qu'il a accepté de présenter les résultats de ces études. « Il faut savoir qu'habituellement, un promoteur ne rend jamais publiques ses études avant l'étape de présentation aux ministères concernés. »
Un vote pour le NON n'empêchera pas la construction du secteur
Le promoteur a poursuivi en rappelant qu'avant de voter NON aux questions du référendum, les citoyens doivent savoir que même si cette option l'emporte, cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'aura pas de construction sur la pointe nord de l'île aux Lièvres. « Au contraire, cela ne signifiera qu'au lieu d'avoir la possibilité de construire 14 résidences unifamiliales, nous aurons le droit d'en construire sept. De plus, cela voudra dire que les démarches judiciaires entamées contre la Ville de Carignan se poursuivront et que si La Seigneurie des îles obtient raison devant le juge, nous pourrons reprendre notre projet initial de construction de deux tours de condos de 10 étages. »
1 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.