Les nouvelles orientations de la CMM expliquées
Par Yves Bélanger
Mercredi soir dernier, Sébastien Gagnon, directeur général de la Table des préfets et élus de la Couronne Sud était présent à l'hôtel de ville de Carignan afin de présenter les nouvelles orientations du Plan métropolitain d'aménagement et de développement (PMAD) de la CMM (Communauté métropolitaine de Montréal). Une vingtaine de citoyens étaient présents pour l'occasion.
L'objectif était de sensibiliser la population aux normes de densification qui seront bientôt imposées aux municipalités de la Couronne Sud, dont fait partie Carignan. « En termes d'aménagement du territoire, les villes sont de moins en moins maîtres chez elles. De grandes instances comme la CMM et les MRC - la MRC de La Vallée-du-Richelieu dans le cas qui nous occupe - définissent des schémas auxquelles les municipalités doivent se conformer. Le PMAD est un de ces outils qui permettent de favoriser le développement planifié et harmonieux du territoire », a expliqué M. Gagnon.
La mairesse de Carignan, Louise Lavigne était particulièrement déçue que les opposants aux nouveaux règlements n'aient pas répondu en plus grand nombre à l'invitation. « Il est important de se préoccuper des enjeux avec lesquels doit évoluer notre municipalité. Nos nouveaux règlements s'inscrivent directement dans cette démarche de développement durable. Ils permettront de bien encadrer nos projets à venir, de faire une bonne utilisation du sol et de réaliser nos objectifs dans le respect des meilleures protections environnementales. »
Quelques minutes avant la conférence de M. Gagnon, la mairesse Lavigne s'est adressée à ses citoyens pour les informer qu'un document circulait au sein de la population. « Cette lettre prétend que le conseil municipal prend la part du promoteur M. Venafro au détriment des intérêts de la collectivité, ce qui est absolument faux. L'intérêt des citoyens s'exprime à même nos deux nouveaux règlements. Ils sont le résultat de nombreuses analyses et études et nous croyons résolument qu'ils sauront profiter à la majorité des citoyens. Notre position est celle du bien commun. »
Elle a ensuite invité Me Paul Adam, procureur de la Ville, à faire le point sur ce dossier. Aux contestations stipulant que la pointe nord de l'île aux Lièvres est un milieu naturel d'exception qui devrait demeurer vert, Me Adam a précisé que : « comme le dossier de ce secteur est judiciarisé, la seule façon d'en faire un parc préservé de toute construction est de s'en porter acquéreur ». Il a également précisé que « lors d'une telle expropriation, c'est le juge du tribunal administratif du Québec qui établit le montant qui sera alloué à l'exproprié pour sa propriété. Cette valeur est déterminée en fonction de la valeur marchande du terrain, et non de la valeur au rôle foncier ».
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