Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

21% moins de fugues dans les centres jeunesse

durée 00h00
3 octobre 2011
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Gabrielle Lachance

Le Centre jeunesse de la Montérégie (CJM) dénote une baisse de 21% des fugues de ses jeunes résidents depuis deux ans. En 2009, le nombre de fugueurs au CJM s'élevait à 991, tandis qu'en 2010, ce nombre a chuté à 778.

«Les fugues ne durent pas nécessairement de longues heures. Si un jeune ne rentre pas tout de suite après l'école ou après une activité dans un centre jeunesse, c'est considéré automatiquement comme une fugue et c'est compilé dans ces chiffres», spécifie Chantal Beauregard, directrice des services de réadaptation en internat du CJM. «Seulement un petit pourcentage, environ 3%, s'enfuit pour plus de 24 heures», ajoute-t-elle.

La drogue, la famille, les filles

Les jeunes quittent le centre pour plusieurs raisons. Ils peuvent se retrouver chez des copains, boire de l'alcool, consommer de la drogue ou même retourner chez leurs parents. «C'est très exceptionnel qu'un jeune se retrouve dans la drogue ou fasse de la prostitution lors d'une fugue, mais ça arrive», affirme Mme Beauregard.

Toujours selon elle, les jeunes qui n'ont pas une bonne relation avec leur famille sont plus portés à fuguer, car ils n'ont rien à perdre.

De plus, même si le CJM accueille un nombre plus élevé de garçons, ce sont les filles qui, proportionnellement, fuguent le plus souvent. Enfin, les risques de récidive sont assez élevés. «Un petit pourcentage de jeunes génère un grand pourcentage de fugues», avoue Mme Beauregard.

Une augmentation en 2007

Pour Mme Beauregard, cette problématique continue de préoccuper le CJM, même si une amélioration est constatée depuis l'année dernière.

C'est que, en 2007, une modification dans la Loi sur la protection de la jeunesse a obligé les centres jeunesse de la province à déverrouiller la majorité de leurs portes, laissant ainsi plus de liberté aux jeunes d'entrer et de sortir à leur guise du centre.

Ce changement aurait donc provoqué une augmentation des fugues il y a quatre ans, mais la baisse commence à être évidente. Le CJM n'a par contre pas voulu dévoiler les chiffres avant 2009, car la façon de compiler les fugues a changé au cours des années et rendrait les données non comparables entre elles.

«Dès que la loi a été changée, les intervenants ont commencé à travailler différemment avec les jeunes afin d'éviter qu'ils s'enfuient. Le travail est constant et se fait beaucoup autour de l'estime de soi.»

Pour diminuer les risques de récidives, les intervenants travaillent plus intensément avec un jeune qui a tendance à fuguer souvent. «Lorsque le jeune revient de sa fugue, il faut tenter de comprendre le sens de sa fugue, pourquoi il a décidé de fuir, et non seulement le réprimander», affirme Mme Beauregard.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 10h00

On procède au changement d'heure dans la nuit du 2 au 3 novembre

À deux heures du matin, le dimanche 3 novembre, le Québec passera à l'heure d'hiver, ainsi nous reculerons d'une heure.  C'est ce que l'on appelle l'heure « normale ». Pour les plus chanceux qui ne travaillent pas de nuit ou qui n'ont pas d'enfants, ils auront une heure de plus pour profiter des bras de Morphée. Toutefois, cela veut dire que les ...

30 octobre 2024

La pandémie et le vieillissement ont amené une baisse du nombre de déplacements

Malgré une augmentation de quelque 117 000 ménages dans la grande région de Montréal, le nombre total de déplacements dans une journée moyenne a diminué de 4 % entre 2018 et 2023 pour se situer à 8,9 millions. Ce constat général de l’enquête 2023 Perspectives mobilité présentée mercredi par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) ...

30 octobre 2024

Les demandes anticipées d’aide médicale à mourir sont désormais acceptées au Québec

Une personne atteinte d'une maladie grave et incurable menant à l’inaptitude, comme l'Alzheimer, peut désormais faire une demande anticipée d'aide médicale à mourir au Québec, si tel est son souhait. Les dispositions législatives adoptées en juin 2023 visant les demandes anticipées d'aide médicale à mourir sont entrées en vigueur ...