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Ce pétrole que l'on ne voit pas

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17 novembre 2011
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Par Antoine Tremblay

Prise de conscience sur le pétrole invisible de la présidente de Solidarité rurale, Claire Bolduc.

«Comme citoyen, vous achetez, vous consommez. On achète un prix avant tout. C'est un modèle sur lequel nous pouvons avoir un grand impact en décidant de ce que l'on veut acheter», affirmait d'entrée de jeu d'un ton posé Mme Bolduc.

Celle-ci soutient que pour faire prendre conscience aux gens du concept de pétrole invisible, il faut en parler. «Il ne faut pas se taire.»

L'action se traduira également dans des politiques publiques que le groupe réclame depuis que la Commission sur l'avenir de l'agriculture et de l'agroalimentaire s'est tenue. «Nous demandons des politiques fortes, qui facilitent la mise en marché dans les milieux, qui facilitent l'économie résidentielle; l'économie de milieu. On demande des signaux très clairs. Le produit le plus intéressant à développer maintenant, c'est le produit que nous allons consommer chez nous; qui répondra à des besoins de la communauté.»

Militant fortement pour l'arrêt de la consommation de pétrole invisible, Claire Bolduc se questionne. «Nous avons à peu près tous les légumes dont nous avons besoin au Québec. Comment se fait-il que nous transportions autant de produits sur les routes du Québec qui viennent d'ailleurs. Des productions qui n'ont pas à respecter les règles auxquelles souscrivent les producteurs du Québec. C'est vrai pour le bois, pour les matériaux de construction, pour un ensemble d'objets de consommation qui viennent d'ailleurs.»

Prônant l'exemple, Mme Bolduc affirme que son mode de consommation s'est adapté. «J'achète mes vêtements canadiens. J'en achète moins, parce qu'ils me coutent plus cher, mais c'est un choix!» Elle avance même que si seulement 5% de la population posait ce geste, ce serait assez pour induire un bon mouvement de fond.

«Il faut promouvoir l'achat local, mais au coût d'une production locale. Les gens sont chez nous et ils respectent des normes différentes d'ailleurs. Ils respectent l'environnement. Nous n'accepterions pas de travailler au salaire de d'autres. C'est aussi une question de justice sociale. Notre marque sur l'environnement est majeure.»

Le pétrole invisible coûte très cher socialement tant au niveau de la santé ou de l'éducation et socialement, il n'apporte aucune retombée. «C'est le temps de revoir nos modèles de développement; nos modèles de consommation. Il ne faut pas que transférer le pétrole vers d'autres formes d'énergies. Il faut revoir tout notre modèle de consommation. C'est un ensemble», soutient la femme.

Claire Bolduc avance que le coût invisible du pétrole est le coût que nous devrons assumer si on ne prend pas garde sur notre territoire. Il faut prendre conscience et l'action viendra de la population. «C'est le geste au quotidien que fait le consommateur. On a tendance à dissocier le citoyen de l'entrepreneur, mais c'est la même personne. Ce consommateur doit poser des gestes différents. Les changements ne viennent jamais par en haut. Ils sont imprégnés dans la société par la base. Le fait que nous en parlons, c'est déjà un signe que nous changeons, mais on change trop lentement.»

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  • DB
    Daniel Bérubé
    temps Il y a 12 ans
    Oui, effectivement, le monde de la consommation doit changer, mais il faut reconnaître que l'industrie a elle aussi un pouvoir, comparable a celui du consommateur dans ses choix. Et ce pouvoir est "imposé" au consommateur : je parle ici de l'obsolescence... Avant, ont pouvait dire : je vais acheter de la qualité, c'est plus cher, mais dans le moyen et le long terme, je suis gagnant... Aujourd'hui, souvent, la qualité est vu comme... les options supplémentaire que contient l'appareil... sa durée de vie est pré-déterminé de par une puce, un I.C., ou une faiblesse apportée volontairement sur une pièce maîtresse de l'appareil, qui le rendra presque aussi cher à réparer que d'en acheter un(e) neuf(ve)... L'industrie et les marchés ont pris le contrôle d'un grand nombre de chose, et si nous regardons du côté alimentaire, la même chose se produit avec des entreprises comme Monsanto, qui se considère les inventeurs de la nourriture pour les humains, et ainsi se réserve le droit d'empêcher la reproduction d'un grand nombre de fruits et/ou légumes, soit par l'effet de rendre non reproductif les semences produite par le fruit ou le légume en question, soit de le faire "breveté" comme étant une "invention" RECONNUE par les états et les pays participants, qui se plient à leurs exigences... Que voulez-vous... où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie...

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