Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Pas d'examen d'admission

Des aspirantes infirmières ont besoin de plus de temps d'adaptation, croit l'OIIQ

durée 08h30
23 juin 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Pour une deuxième fois de suite, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) va permettre aux candidates à la profession de passer leur tour à l'examen d'admission. Une décision justifiée par le délai d'adaptation plus long des récentes cohortes, dit-on.

Depuis le début de la saga entourant le faible taux de réussite à son examen d'admission, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) blâme la pandémie et ses conséquences sur la formation des candidates. 

On martèle que le parcours de formation des étudiantes a été mis à mal parce que plusieurs établissements d'enseignement n'étaient pas prêts à offrir de la formation à distance lors des périodes de confinement. Puis, ces mêmes étudiantes n'ont pas bénéficié du même nombre d'heures de formation pratique en laboratoire et en stage. De plus, bon nombre d'entre elles ont contribué à l'effort de vaccination, mettant possiblement leurs études de côté.

«C'est la cohorte d'étudiants qui a été la plus exposée aux effets collatéraux, et même frontaux, de la pandémie», soutient le président de l'OIIQ, Luc Mathieu. Il ajoute que si plusieurs étudiantes sont devenues «des expertes de la vaccination», elles n'ont pas été exposées aux autres milieux cliniques.

Par conséquent, l'ordre dit avoir observé, après consultation avec les directions de soins infirmiers du réseau, que les recrues «ne sont pas aussi bien préparées qu'avant», indique M. Mathieu.

Suivant cette même logique, l'OIIQ croit que les candidates qui ont échoué en grand nombre à l'examen de septembre 2022, bénéficient de leur statut de candidate à l'exercice de la profession infirmière (CEPI) pour parfaire leur apprentissage et leur adaptation dans les établissements de soins.

«Prolonger le temps de durée (du statut) de CEPI, sans les obliger à se présenter à un examen, ça leur donne du temps pour consolider leurs connaissances», insiste le président de l'ordre en précisant que les candidates profitent aussi d'un encadrement des directions de soins qui sont en mesure de les conseiller sur leur aptitude à repasser l'examen.

Le statut de CEPI permet aux candidates d'être actives quotidiennement auprès des patients, mais sous la supervision d'une infirmière qualifiée. Il faut préciser que les CEPI sont toutes diplômées d'un programme reconnu. Il ne leur manque que l'examen de l'ordre pour obtenir leur droit de pratique.

En raison des exemptions accordées par l'OIIQ à la suite du taux d'échec massif à l'automne 2022, il est possible que des CEPI aient choisi de ne pas reprendre l'examen au printemps 2023 et qu'elles prennent la même décision à l'automne 2023. Il pourrait donc s'écouler un an et demi avant qu'une candidate active dans le réseau de la santé ne se frotte à nouveau à l'examen.

«Ça pourrait arriver, mais l'idée derrière ça, c'est vraiment de s'assurer qu'elles consolident leurs connaissances avant de repasser l'examen», réitère Luc Mathieu.

Cette situation est inusitée puisque la règle exige normalement qu'une personne détenant le statut de CEPI se présente à chacune des séances d'examen annoncées jusqu'à ce qu'elle obtienne la note de passage.

Est-ce la dernière fois que l'obligation de se présenter à l'examen sera levée? L'OIIQ ne le sait pas. Luc Mathieu dit vouloir observer l'évolution de la situation et attendre la réponse de l'Office des professions au sujet de la demande d'adoption de l'examen national américain à compter de 2024.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Ugo Giguère, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


«Les Québécois qui ont un médecin de famille vont le garder», assure Christian Dubé

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, met le couvercle sur la marmite: les Québécois en bonne santé vont conserver leur médecin de famille. «Les Québécois qui ont un médecin de famille vont le garder. Nous souhaitons rassurer la population», a écrit le ministre sur le réseau social X jeudi en fin de journée. La semaine dernière, ...

Le taux de mortalité des maladies du cœur et AVC a reculé au Canada

Les maladies du cœur et AVC restent l'une des causes de décès les plus fréquentes au Canada, mais au fil des ans, le sort des patients qui en sont atteints s'est grandement amélioré. Depuis 70 ans, le taux de mortalité a reculé de 75 % grâce aux avancées médicales. Les résultats d'un sondage dévoilés jeudi par Cœur + AVC révèlent que six ...

durée Hier 9h00

Le vaccin contre les VPH gratuit temporairement pour les 21 à 45 ans

Les adultes âgés de 21 à 45 ans qui sont en bonne santé peuvent se faire vacciner gratuitement contre les virus du papillome humain (VPH) pour une période temporaire. Le ministère de la Santé et des Services sociaux en a fait l'annonce mercredi matin, voulant cibler une population qui n'a jamais été vaccinée contre ces virus, dont certains ...