Sondage Léger
Un Canadien sur trois dit avoir été confronté personnellement à la météo extrême
Par La Presse Canadienne
Un nouveau sondage révèle que davantage de Canadiens ressentent les effets directs des phénomènes météorologiques extrêmes, mais que ce constat n'a pas changé l'opinion générale sur les changements climatiques.
Les résultats d'un récent sondage Léger suggèrent que plus d'un Canadien sur trois a été directement touché par des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des incendies de forêt, des vagues de chaleur, des inondations ou des tornades.
Lorsque Léger a fait le même exercice en juin 2023, environ un Canadien sur quatre avait indiqué avoir été affecté par des phénomènes météorologiques extrêmes.
Le sondage précédent a été réalisé alors que la saison des feux de forêt de 2023, qui a battu des records, venait à peine de commencer.
Le plus récent sondage, qui a été réalisé en ligne du 16 au 18 août, est publié à mi-chemin d'une autre saison des feux de forêt supérieure à la moyenne, lors de laquelle le parc national Jasper, en Alberta, a été partiellement détruit. Pendant ce temps, les habitants de la plus grande ville du pays vivent l'été le plus pluvieux jamais enregistré.
À la mi-juillet, une tempête de pluie majeure a provoqué des inondations soudaines et causé près d'un milliard de dollars de dommages assurés, tandis qu'une autre pluie record survenue la fin de semaine dernière a fait tomber sur Toronto plus d'un mois de pluie en quelques heures seulement.
Certaines régions du Canada atlantique ont également été confrontées à des inondations, en juillet, causées par les restes de l'ouragan Béryl. Le Québec a à son tour été confronté à des inondations lors du passage des vestiges de l'ouragan Debby, il y a deux semaines.
Une vague de chaleur s'est aussi abattue sur de grandes parties de la Colombie-Britannique et de l'Alberta en juin et juillet, et la sécheresse dans ces deux provinces a considérablement augmenté le risque d'incendie.
Le nombre de personnes qui se sont dites touchées par des conditions météorologiques extrêmes a augmenté de manière significative dans toutes les provinces, à l'exception du Manitoba et de la Saskatchewan, où la proportion est demeurée stable à 21 %.
L'Alberta a connu la plus forte augmentation, alors que 43 % des répondants de cette province ont déclaré avoir ressenti les effets des phénomènes météorologiques extrêmes lors du sondage de cette année, comparativement à 22 % lors du sondage réalisé en 2023.
Au Québec, cette proportion est passée de 25 % à 41 %, tandis qu'en Ontario, elle a augmenté de 13 points de pourcentage pour s'établir à 31 %.
Près de la moitié des personnes interrogées dans le Canada atlantique affirment avoir été touchées par des conditions météorologiques extrêmes, comparativement à moins d'un tiers il y a un an.
Peu d'effet sur la perception des changements climatiques
Plus de sept personnes interrogées sur dix ont convenu que nous observons plus d'incendies de forêt qu'il y a cinq ans, tandis que deux répondants sur trois ont avoué avoir ressenti plus de chaleur extrême.
Trois participants sur cinq ont également observé qu'il y a plus de journées où la qualité de l'air est mauvaise et plus de fluctuations de température au cours d'une saison.
Plus de la moitié des répondants ont constaté qu'il y a plus d'inondations et de fortes pluies, ainsi qu'un début tardif de l'hiver.
Malgré tout cela, les personnes qui ont répondu au plus récent sondage étaient moins susceptibles d'être préoccupées par les changements climatiques.
Dans le sondage mené en 2023, 67 % des personnes interrogées avaient indiqué que les changements climatiques étaient préoccupants, mais cette proportion a reculé à 63 % dans le sondage réalisé cette année.
Il n'y a pas non plus eu de changement majeur dans la proportion de personnes qui ne croient pas aux changements climatiques, qui est passée de 12 % l'an dernier à 13 % cette année.
Environ la moitié des personnes interrogées ont estimé qu'il est encore temps d'inverser les effets des changements climatiques, tandis qu'un peu plus d'un tiers des répondants ont fait valoir qu'il est trop tard pour revenir en arrière.
Il n'est pas possible d'attribuer une marge d'erreur au sondage, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.
Mia Rabson, La Presse Canadienne
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