SAAQclic
Le virage numérique de la SAAQ ne génère toujours pas les bénéfices attendus
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Par La Presse Canadienne
Le virage numérique entrepris à grands frais et dans le chaos par la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) en février 2023 n'a pas généré les bénéfices attendus.
C'est l'un des constats de la vérificatrice générale Guylaine Leclerc, qui a présenté jeudi un rapport spécial sur la situation à la SAAQ à l'Assemblée nationale.
Elle y explique que la société d'État pensait générer plus de 800 millions $ d'économies. Or, deux ans après la mise en service du nouveau système informatique, les problèmes persistent.
Par exemple, la SAAQ pensait économiser 53 millions $ en offrant des services plus rapides dans les points de services. Toutefois, le temps requis pour offrir les services aurait plutôt «augmenté de manière importante».
En 2024, il avait augmenté de 20 % par rapport à avant la mise en service de SAAQclic, a observé la vérificatrice.
«Les coûts associés à la prestation de services n'ont donc pas diminué et sont même plus élevés qu'avant», souligne-t-elle dans son rapport.
«La mise en service du nouveau système informatique a entraîné des problèmes importants et n'a pas encore généré les bénéfices attendus», ajoute-t-elle.
Le virage numérique à la SAAQ aura coûté au total plus de 1,1 milliard $, soit 500 millions $ de plus que prévu.
Dans son rapport, Mme Leclerc note également que les Québécois utilisent moins les nouveaux services de la plateforme SAAQclic que les anciens services en ligne qui étaient offerts.
Par ailleurs, des problèmes majeurs de communication ont été constatés.
Avant le déploiement de SAAQclic, la direction du programme affirmait que tout se déroulait comme prévu, alors que «des retards s'accumulaient et des problèmes de qualité étaient perceptibles», écrit-elle.
À la période des questions jeudi, l'ex-ministre des Transports, François Bonnardel, a affirmé à plusieurs reprises que son gouvernement avait été «trompé» par la SAAQ.
Caroline Plante, La Presse Canadienne
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